Monsieur le Curé,

Vous pensez opportun de célébrer sur votre site web les 50 ans de Vatican II !  Cet anniversaire fut-t-il l’occasion d’un examen de conscience de la part des autorités romaines sur le concile et les 50 années qui l’ont suivi? Non !

Or les textes du concile sont ambigus et équivoques… c’est bien là qu’est tout le drame de Vatican II.« Le mal se situe dans une littérature qui sème la confusion dans les esprits par des descriptions ambiguës, équivoques, mais sous laquelle on découvre une nouvelle religion ».

L’ambigüité des textes conciliaires et leur caractère équivoque firent que la grande majorité des pères conciliaires les votèrent sans se rendre compte, pour un grand nombre, qu’ils contenaient en germe l’apostasie à laquelle nous assistons aujourd’hui. Au moment de l’ouverture du concile un courant malsain soufflait à l’intérieur l’Eglise soutenu par des évêques désireux de marier l’Eglise avec les idées libérales.

Ces ambigüités furent volontaires pour ne pas effaroucher les évêques qui n’avaient guère le temps d’étudier les textes mis aux votes !

« D’une manière à peu près générale, lorsque le concile a innové, il a ébranlé la certitude de vérités enseignées par le Magistère authentique de l’Eglise comme appartenant définitivement au trésor de la Tradition ».

Ce constat fait après le concile, il y a plus de 45 ans, garde toute son actualité.

Certes il est indéniable que l’atmosphère d’impiété, de matérialisme qui règne dans le monde a contribué à la perte de la foi dans les âmes. Certes une aile ultra progressiste a exagéré parfois certaines décisions du concile, mais il faut redire aujourd’hui que ce sont les textes mêmes du concile qui sont empoisonnés par un esprit révolutionnaire.

Durant toute l’histoire de l’Eglise les papes ont convoqué des conciles dans le but de corriger des erreurs, proclamer la vérité de manière claire et intelligible. Ces assemblées étaient centrées sur Jésus-Christ et avaient pour but de recentrer les hommes égarés sur Celui qui est « La Voie, La Vérité et La Vie ».

Au Concile Vatican II, c’est un tout autre esprit qui a soufflé. L’Eglise n’enseigne pas, elle propose. Elle n’est plus centrée sur Jésus-Christ mais sur l’homme. « L’Eglise s’est pour ainsi dire proclamée la servante de l’humanité (…) Non elle n’a pas dévié, mais elle s’est tourné vers l’homme (…) la religion catholique proclame qu’elle est tout entière au service de l’homme.»

C’est cet esprit qui a empesté le concile et empoisonné tous ses textes. Vatican II a voulu digérer la révolution française et ses principes.

De même que les principes de la Révolution française ont conduit les sociétés à leur désagrégation, aux guerres les plus impitoyables, aux dictatures les plus sanglantes, de même la révolution conciliaire a conduit l’Eglise à sa ruine. Les séminaires et les paroisses se sont vidés, le clergé a été gangréné comme jamais par l’erreur et l’immoralité.

Une véritable persécution s’est abattue contre ceux qui voulaient rester fidèles à la Tradition. Combien de prêtres ont été chassés de leur paroisse par fidélité à la Tradition, combien sont morts de chagrin en face de ce désastre.

Ses plus ardents défenseurs ont été excommuniés. L’Eglise est devenue la risée du monde avec lequel elle a voulu pactiser.

Il n’est pas inutile de rappeler aussi que durant les années 60, la religion musulmane était à l’agonie ainsi que la religion protestante. Aujourd’hui la secte de Mahomet connait une expansion insolente de même que les sectes évangéliques. Le concile porte une responsabilité réelle dans la situation actuelle. N’a-t-il pas dit que « l’Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions ? »

Les pères conciliaires sont allés jusqu’à « estimer la vie morale » des musulmans… eux qui encouragent entre autre la polygamie et persécutent les chrétiens de manière atroce. Le concile n’a-t-il pas affirmé que « l’Esprit du Christ ne refuse pas de se servir des religions chrétiennes séparées comme de moyen de salut » ? Des textes comme ceux-là ont tué l’élan missionnaire. Ils portent en eux-mêmes un poison mortel d’autodestruction. La liberté religieuse, la collégialité, l’œcuménisme, sont l’écho de de la trilogie révolutionnaire : liberté égalité fraternité ; ils minent l’Eglise de l’intérieur et sont en rupture avec l’enseignement des papes du XIXe siècle et de la moitié du XXe qui n’ont cessé de condamner de telles erreurs.

La confusion et les méfaits qu’a causés ce dernier concile sont innombrables et dramatiques. Vatican II a engendré des catholiques anémiés et empoisonnés, sans défense face au mal et à l’erreur. Il a tué le sacerdoce spécialement par la nouvelle messe qu’il a engendrée. Il a révolutionné de fond en comble tous les fondements de notre religion : le catéchisme, les sacrements, le droit canonique. Il est la cause de la disparition des états catholiques. La dernière victime est le Lichtenstein, petit pays qui vient tout juste d’abandonner la religion catholique comme religion d’état le mois dernier. Le pouvoir du pape a été fragilisé par la collégialité tandis qu’au nom de la liberté de conscience exaltée par les Pères conciliaires, les sectes ont envahi la société. Au concile le Christ a été détrôné et l’homme moderne couronné à sa place. Tout cela nous a conduits vers un immense chaos !

Un tel constat, cependant, ne peut et ne doit pas nous plonger dans le découragement, bien au contraire ! car nous savons que jamais le Christ n’abandonnera son Eglise. Déjà, des voix s’élèvent et se joignent à nous pour dénoncer ce concile qui a bradé la Tradition et mis en péril le salut des âmes.

Ce cinquantième anniversaire n’est que le chant du cygne de l’Eglise conciliaire. En effet, les grecs disaient que lorsque le cygne sent sa mort approcher, il émet un chant mélodieux tout à fait inhabituel. Le concile et ses œuvres sont à l’agonie. Avec cet anniversaire, les lampions s’éteignent… Les derniers témoins et acteurs directs de Vatican II sont en train de disparaitre les uns après les autres. L’attachement viscéral au concile s’estompera peu à peu et la raison reviendra… L’examen de conscience alors sera davantage possible.

Un retour de l'Eglise à sa Tradition ne se fera que par le pape. Sera-ce celui-là ? Sera-ce son successeur ? Dieu seul le sait. Cette restauration s’accomplira peut-être dans la douleur mais se fera, soyons en certains ! Comme les Rois Mages suivirent avec foi l’étoile qui les mena à la crèche, gardons les yeux fixés sur le Christ et sa sainte Mère. Avec l’aide de la grâce de Dieu, restons fidèles à la foi de nos Pères. Le port approche !

Abbé C.B.

 


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