Caution morale pour les catholiques depuis sa création, le PCD se couche systématiquement lors des grosses élections et invite son électorat à voter pour l’UMP, trahissant de fait la deuxième lettre de son sigle.

La dépêche AFP de M. Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, s’offusquant de la composition des listes de l’ex-UMP en vue des élections régionales, pourrait être cocasse si elle n’était pas tragique.

Cocasse parce que la dépêche est criante de naïveté. M. Poisson s’étonne de voir son parti écarté de différentes listes régionales (Pays de la Loire et Rhône-Alpes-Auvergne principalement), il feint de ne pas comprendre que l’UMP n’agit jamais selon une idéologie, mais seulement par un calcul rationnel des voix. Le PCD plus clivant et représentant moins d’électeurs potentiels que l’UDI et le MoDem, il est logiquement abandonné.

Tragique parce que ce n’est pas un bête jeu d’alliance, M. Poisson, c’est de la politique, c’est la vie de la cité qui se joue, pas la place de M. X en deuxième position sur une liste. Ce pitoyable cirque invite à poser la question qui fâche:

Quel rôle le PCD a-t-il dans la société ?

Caution morale pour les catholiques depuis sa création, le PCD se couche systématiquement lors des grosses élections et invite son électorat à voter pour l’UMP, trahissant de fait la deuxième lettre de son sigle. En effet, que reste-t-il de chrétien à un parti qui favorise l’accession au pouvoir de ceux qui détruisent la famille depuis plus de 40 ans, par leurs actions coupables, leur silence complice ou leurs omissions volontaires ?

 

M. Poisson nous assure que « le PCD n’est pas une call-girl » ? On peut légitimement en douter. Il y a néanmoins une certitude : Les Républicains est bien un proxénète, récupérant de gré ou de force le fruit du travail de son réseau : UDI, MoDem, PCD et maintenant Sens Commun. Parce qu’il ne faut pas se leurrer : si Sens commun, après la déculottée d’Hervé Mariton aux élections internes, a perdu toute crédibilité en montrant qu’il ne représentait que 3 %, il n’en est pas devenu inutile pour autant. Il fallait remplacer un PCD en bout de course, médiatiquement tué par Christine Boutin, trouver un nouvel « attrape-catho ».

L’unique candidat en lice était parfait : jeune, dynamique, prêt à oublier les anciennes trahisons contre une promesse de changement (que vaut la parole de parjures ?), drainant une grosse partie de l’électorat « LMPT » et surtout candidat spontané ! Après quelques réticences et contre moins de trente deniers, il a laissé la machine du parti l’ingérer, devenant de fait sa nouvelle racoleuse.

Si le PCD semble sortir brutalement de son syndrome de Stockholm, ne soyons pas difficile, accompagnons-le de nos encouragements et partons à la rencontre de Sens commun afin d’expérimenter la joie de voir revenir à la raison la brebis perdue.

Thomas Valmenier


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