Devant les 120 évêques de France réunis en assemblée plénière à Paris, le cardinal André Vingt-Trois a tenu mardi un dernier discours général de « synthèse » sur la situation de notre Eglise en France. Le cardinal-archevêque de Paris achève en effet son deuxième mandat en tant que président de la Conférence des évêques lors de cette session de printemps qui doit s’achever jeudi, avec le renouvellement de plusieurs instances.
Si l’on compare le discours du cardinal Vingt-Trois avec celui de son homologue le cardinal Rouco Varela lors de l’ouverture de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale espagnole, l’on est frappé par la différence de ton. Là où le prélat espagnol défend clairement une identité catholique (universelle !) au centre de la tradition espagnole contre l’idéologie dominante, on a l’impression que le souci principal du cardinal français est plutôt de défendre un pluralisme démocratique invoquant certes la loi (morale) naturelle mais où la loi surnaturelle (la proclamation confessionnelle) doit s’effacer comme « revendication catégorielle, sous-ensemble identitaire » (parmi les autres). Captif, semble-t-il, d’un système de pensée et victime du vocabulaire et de la sémantique de l’ennemi, sa « phobie » pour le coup est de se prétendre en tant que catholique au centre et au cœur de la mobilisation française : « réduire ces manifestations à une manie confessionnelle, rétrograde et homophobe » !
Source: Rémi Fontaine
Du Cardinal Vingt-Trois, on a toujours espéré des discours d'évêque et on a toujours eu des discours de sociologue. Dommage !