Le pape Pie XI, dans son admirable encyclique sur l’éducation, rappelle que la famille est le milieu chrétien premier et privilégié à l’épanouissement des âmes ; mais qu'elle ne peut rien sans l’aide puissante de l’Église et de ses institutions dont la principale est l’école. 

Le choix de l’école
 
Chaque année scolaire, le choix des écoles se pose à nouveau. Nous savons qu’il existe des grands tournants :
• l’entrée dans le monde scolaire, les maternelles ;
• l’entrée en 6e, passage vers le secondaire ;
• l’entrée en 4e, seuil psychologique d’éveil des passions où une erreur peut être fatale ;
• la 2de, qui engage les orientations professionnelles futures...
• et l’on pourrait ajouter l’imbroglio des études supérieures, avec leurs risques majeurs pour la persévérance spirituelle et morale.
 
Une règle de jugement
 
On ne choisit pas selon son propre besoin affectif, mais selon le progrès éducatif escompté chez l’enfant.
 
L’enfant doit recevoir un enseignement catholique
 
L’Église est sobre et ferme dans ses exigences. Elle interdit simplement qu’un enfant soit scolarisé hors d’une école catholique : en effet, l’influence d’un enseignement déficient plusieurs heures par jour marque durablement l’intelligence, et sollicite la volonté vers le mal. « Les enfants catholiques ne doivent pas fréquenter les écoles acatholiques, neutres ou mixtes, c’est-à-dire ouvertes aussi à des acatholiques » nous oblige le Code traditionnel de droit canonique, avec force et sans ambiguïté. (Canon 1374)
 
« Catholique », pas un label suffisant
 
Le mot « catholique », dans l’idée de l’Église, n’est pas le label d’un épiscopat asservi à une idéologie (comme en pays communiste par exemple). Pie XI explique • En fait, puisque l’éducation consiste essentiellement dans la formation de l’homme - lui enseignant ce qu’il doit être et comment il doit se comporter dans cette vie terrestre pour atteindre la fin sublime en vue de laquelle il a été créé - il est clair qu’il ne peut y avoir de véritable éducation qui ne soit entièrement dirigée vers cette fin dernière. » (fdivini illius magistrï) Il importe donc que les écoles dites « catholiques » soient réellement et entièrement dirigées vers le Ciel. L’Église nous parle bien d’une obligation en conscience.
 
Cependant, il existe encore des écoles « pas trop mal ».
 
Dans de telles écoles, entend-on parler de Dieu tous les jours ? Y suit-on l’évolution des périodes liturgiques pour élever les âmes ? A-t-on le sens chrétien dans l’enseignement de l’histoire ? La biologie y traite-t-elle l’homme comme un animal quelconque ? La philosophie y est-elle réduite à des réponses fourre-tout ?
 
La famille peut-elle suffire à compenser les déviations par la formation religieuse et morale ?
 
L’enfant entend deux discours opposés : l’un qu’il doit apprendre et restituer, et l’autre auquel il devrait adhérer. Comment n’en serait-il pas perturbé ? Son intelligence n’en perdra-t-elle pas le sens de la vérité ?
Par ailleurs, il ne suffit pas de former un « bon en maths » pour constituer une intelligence qui fonctionne bien.
 
Une obligation de conscience
 
Quand le Bon Dieu nous oblige à quelque chose, c’est évidemment pour nous mettre sur le chemin du Paradis. Notre jugement moral se fait à cette lumière : si je mets mon enfant dans cet établissement, le mets-je sur le chemin du Paradis ou pas ?
Le choix d’une école est trop lourd de conséquences pour se permettre d’inverser les valeurs ; on ne peut mettre en balance le Ciel et d’autres avantages, comme la pratique d’un sport ou d’un art, ou une habitude sociale de fréquenter tel établissement.
 
Prendre les moyens proportionnés pour le salut éternel de ses enfants

Quel parent laisserait son enfant affronter une épidémie mortelle en se contentant d’affirmer que la nourriture saine à la maison compensera ? S’il s’agit de l’âme face à l’éternité, à plus forte raison. Quelques-uns sont imbus d’un naturalisme pratique : ils séparent une sorte de réussite sociale et scolaire de la réussite éternelle. L’éducation de l’âme serait ainsi une sorte de valeur ajoutée à une formation purement humaine. Ils veulent s’accommoder des erreurs du monde moderne et de la fascination pour la chair, l’argent, la réussite. Mais quelle âme peut y résister véritablement ?
 
En mettant son enfant dans une école vraiment catholique, n’y a-t- il pas un risque de l’exposer à un échec professionnel ?
 
À l’évidence une question mal posée ne peut susciter de vraie réponse.
S’il est vrai que les fondements éducatifs qui favorisent le salut de l’âme sont à privilégier, il est absurde d’en déduire que la conséquence sera l’échec professionnel. Au contraire.
D’abord, parce que la paix spirituelle participe à l’équilibre humain. Bien des échecs seraient évités grâce à un bon choix. Les élèves qui sont dans une école vraiment catholique réussissent aussi bien sinon mieux que les autres.
Un esprit profondément chrétien aura plus aisément la perception des choix à la lumière de Dieu. Cependant, il est évident que tout ce qui concerne le salut des âmes rencontre en travers de sa route l’éternel ennemi du genre humain. Celui-ci sait s’employer à une multitude de subterfuges pour rendre difficile ce devoir. Aussi, nul ne doit négliger la prière pour supplier l’Esprit Saint d’éclairer son jugement, et l’intercession de la Vierge Marie pour fortifier sa volonté.

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