Dans un communiqué du 17 janvier, l’association Avenir de la Culture dénonce l’ambiguïté de la position de la CEF concernant l’homosexualité :

« « Un roi faible affaiblit le peuple le plus fort »

Cette phrase célèbre de Camoens vient à l’esprit en lisant le communiqué d’hier publié par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale, trois jours après l’une des plus vastes mobilisations que la France ait jamais connue. Décalés du million de marcheurs qui clamaient pour le retrait immédiat du projet de loi Taubira, les plus hauts responsables de l’Église en France se bornent à demander que dans le débat parlementaire, il soit trouvé des formulations respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.

Les évêques acceptent donc le principe d’un remaniement du droit de la famille : ils accueillent les revendications du lobby LGBT pour un cadre juridique solennel, pourvu que l’étiquette « mariage » ne vienne pas envelopper le produit et que l’adoption d’enfants par des paires homosexuelles se fasse sans reconnaissance fictive de paternité.

On comprend qu’un organisme épiscopal prêt à céder à ce point, déplore le clivage croissant entre une France attachée à la famille traditionnelle et un gouvernement socialiste aveuglé par  la « théorie du genre ». On ne comprendra jamais comment des Pasteurs catholiques peuvent suggérer même implicitement un Pacs +, c’est-à-dire une aggravation du Pacs, comme une alternative possible au « mariage pour tous ». En effet cette formule est en contradiction ouverte avec l’enseignement de l’Église, selon lequel « il n’y a aucun droit à l’homosexualité, qui ne devrait donc pas constituer le fondement de revendications juridiques » (cf. Déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi, juillet 1992).

 

Devant ce communiqué décevant, Avenir de la Culture réitère ce qu’elle écrivait dans son « Appel respectueux aux Évêques de France : N’ayez pas peur ! », le 8 décembre dernier : « Les catholiques de la base voudraient une Église décomplexée qui n’hésite pas à entrer dans la mêlée des convictions et à défendre d’une voix forte les valeurs chrétiennes. Si les évêques persistent à offrir au Gouvernement un ‘Pacs amélioré’ comme alternative au ‘mariage pour tous’, ils ne feront qu’élargir le fossé entre eux et les fidèles. » Avenir de la Culture désire ardemment que d’autres voix épiscopales, discordantes de celles-ci, se fassent entendre pour que Mme Taubira ne puisse pas répéter un jour ce qu’a écrit Simone Veil dans ses mémoires en évoquant la légalisation de l’avortement : « Avec l’Église catholique, les choses se sont mieux déroulées que j’aurais pu le craindre ».

Le site américain Lifesitenews tire la sonnette d’alarme :

Le document [épiscopal], intitulé «Étendre le mariage aux personnes de même sexe? Ouvrir le débat!« , Affirme également que «la demande d’étendre le mariage aux personnes de même sexe défie la société à chercher de nouvelles façons de vivre nos différences au sein d’un Etat de l’égalité »et« une évolution du droit de la famille est toujours possible.  »

[...] le document semble refléter les sentiments de Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre, et de nombreux autres évêques qui ont fait des déclarations encore plus explicites, approuvant les unions homosexuelles, y compris une « amélioration » du Pacte civil de solidarité ( PACS). Avant la déclaration du Conseil famille et société, Mgr. Daucourt avait dit à l’agence Iter France: « Moi, pour ma part, je veux prendre garde aux unions homosexuelles, je tiens à les reconnaître, de les accompagner J’ai connu un certain nombre de couples homosexuels. », ajoutant: « Je ne veux pas qu’elle soit appelée mariage, c’est tout « . «Alors, il ya le PACS. Je pense qu’ils pourraient l’améliorer. [...]« 

Mgr. Daucourt a également dénoncé l’Eglise catholique elle-même pour ce qu’il considérait comme une «discrimination» contre les homosexuels.

« Cela a des conséquences graves, car nous savons que les personnes les plus directement concernées sont des personnes homosexuelles, qui ont tant souffert et qui ont été condamnés pendant des siècles par l’Eglise et par un certain nombre de personnes dans l’Église», dit l’évêque. « Je pense que c’est terrible pour les gens qui souffrent encore de discrimination dont ils ont été l’objet de la part de l’Eglise et par beaucoup d’autres, et dont ils souffrent encore aujourd’hui. »

Et Lifesitenews cite bon nombre d’évêques qui ont exprimé un point de vue similaire sur l’homosexualité et le Pacs : Mgr Hippolyte Simon de Clermont-Ferrand, Mgr Bernard Ginoux de Montauban, Mgr Michel Pansard de Chartres, Mgr Bruno Grua de Saint-Flour, Mgr François Fonlupt de Rodez, Mgr Philippe Gueneley de Langres, Mgr Jacques Blaquart d’Orléans, Mgr Armand Maillard de Bourges , Mgr Vincent Jordy de Saint-Claude, Mgr Jean-Charles Descubes de Rouen, Mgr Bernard Housset de La Rochelle. Aucun de ces évêques n’ont manifesté dimanche (Mgr Pansard a salué les manifestants à leur départ de Chartres).

Lifesitenews invite ses lecteurs à contacter la Congrégation pour la doctrine de la foi ainsi que le Préfet de la Congrégation pour les évêques.

Rappelons ce que dit le Catéchisme de l’Eglise catholique sur le sujet :

« S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves, la Tradition a toujours déclaré que « les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés« . Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition. Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne. »


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