Institut Civitas 
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Notre attitude vis-à-vis de l'élection présidentielle sera bien différente selon que l'on se trouve dans des circonstances habituelles d'un scrutin ou dans des circonstances exceptionnelles. Mon propos sera d'emblée de montrer que l'on se trouve, à quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, dans un contexte de circonstances exceptionnelles.

En cas de situation habituelle, nous aurions à nous demander s'il existe un candidat dont le programme politique respecte la doctrine traditionnelle de l'Eglise catholique. Et, au vu du paysage politique actuel, nous aurions vite fait de tirer comme conclusion qu'aucun candidat parmi ceux les plus probablement assurés de disposer des 500 signatures nécessaires pour participer à cette élection ne rencontre nos attentes. Sans être tout à fait pareille, la politique des uns ne nous enthousiasmerait guère plus que celle des autres. Mais...

 

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Mais l'observation précise du paysage politique actuel nous amène justement à constater que François Hollande, désigné pour porter les couleurs du parti socialiste, n'est pas comparable à François Mitterrand, Lionel Jospin ou Sègolène Royal, pour citer quelques précédents candidats socialistes à l'élection présidentielle, et que celui qui est à ce jour le mieux placé pour emporter cette élection n'est pas un candidat comme les autres, n'est pas un candidat "normal".

L'étude attentive des positions, déclarations, projets et promesses de François Hollande permet de le situer comme un héritier direct des politiciens viscéralement anticléricaux de la fin du dix-neuvième siècle.

Si François Hollande est élu, il faut s'attendre :

- à l'inscription de la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans la Constitution;

- à la légalisation du mariage homosexuel;

- à la légalisation de l'adoption d'enfants par les homosexuels;

- à la légalisation de l'euthanasie;

- à l'adoption de nouvelles mesures favorisant plus d'avortements (il propose de permettre aux centres de plannings familiaux de pratiquer l'avortement);

- à l'adoption de mesures facilitant la procréation médicale assistée (notamment pour permettre aux femmes d'avoir un enfant alors qu'elles ne souhaiteraient pas avoir une relation avec un homme, selon les explications de F. Hollande);

- à la révision des lois bioéthiques pour autoriser les recherches sur les cellules souches embryonnaires;

- à la réduction des déductions fiscales pour les financements des écoles privées;

- au droit de vote des étrangers avec pour conséquences directes un renforcement de l'influence musulmane en France et une dilution progressive du poids des Français de souche dans le corps électoral telle que, en raison des réalités démographiques, même en cas d'hypothétique réveil des Français de souche, ceux-ci ne seraient plus en mesure de contrebalancer suffisamment le poids du vote étranger;

- à un gouvernement auquel seraient associées diverses composantes de l'extrême gauche la plus fondamentalement athéiste.

Et chaque jour apporte un nouvel élément confirmant ce constat.

Au demeurant, on remarquera que, pour la première fois, le Grand Orient de France fait publiquement connaître les interventions des candidats devant les francs-maçons de cette obédience ainsi que les commentaires de leur "grand maître" attestant les encouragements maçonniques au vote en faveur de François Hollande ou de Jean-Luc Mélanchon (le second étant amené à être un renfort du premier au second tour de l'élection présidentielle).

Or, il faut noter que François Hollande est en tête des intentions de vote et que 20 à 25% des catholiques voteraient pour lui.

Nous sommes donc bien dans un cas de figure exceptionnel. Aucun candidat n'est satisfaisant mais l'un d'entre-eux, François Hollande, se distingue des autres par un projet politique d'une extrême nocivité. Son élection serait un fléau pour la France catholique.

Il nous paraît dès lors conforme à la notion de justice de le dénoncer tout particulièrement et de tenter de dissuader les catholiques de lui apporter la moindre voix.

Il nous paraît également conforme à la vertu de prudence de mener maintenant une telle contre-campagne.

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D'abord, parce que, que nous restions muets ou que nous assumions le rôle de Cassandre, si François Hollande devait être élu il adopterait la même politique anticléricale et contraire à la loi naturelle dont nous serions nécessairement parmi les victimes.

Pour François Hollande, la famille traditionnelle est un modèle à détruire. Toutes les familles catholiques devraient en tenir compte et user de leurs bulletins de vote pour lui faire barrage.

Ensuite, parce que c'est bien avant le premier tour de l'élection présidentielle que nous mettons en garde contre François Hollande.

De cette façon, nous restons à l'écart de la politique partisane, refusant de dire pour qui il faudrait voter, et agissant à un moment où l'élection ne repose pas sur un choix binaire qui donnerait implicitement l'impression à certains que si nous appelons à voter contre l'un c'est donc que nous appelons à voter pour l'autre.

Notre rôle se borne à dire publiquement aux catholiques qu'ils sont les potentiels arbitres de ce scrutin présidentiel, qu'une responsabilité particulière pèse sur leurs épaules pour épargner à la France d'être livrée à un pouvoir politique au programme intrinsèquement anticatholique, antifamilial et antinaturel qui le rend gravement plus dangereux que les programmes des autres partis par ailleurs tous insatisfaisants et néfastes, et qu'en conclusion, quel que soit leur vote, il convient que pas une seule voix catholique ne se porte sur François Hollande. 

Alain Escada,

secrétaire général de l'Institut Civitas


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