...Plus passent les semaines, plus le rapport entretenu par le pape avec la presse est indéchiffrable. Un peu comme si le Saint-Père avait deux discours : le premier qui enfile les bons sentiments et les banalités, faisant se pâmer journalistes et vedettes ; le second qui rappelle et illustre les vérités de la foi sans sourciller. Le meilleur, ou pire, exemple de cette dualité ayant été donné par la phrase du pape sur l'avortement dans son entretien aux revues jésuites : « Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l'avortement, (...) il n'est pas nécessaire d'en parler en permanence. » Cette phrase a donné lieu, dans le monde entier, le 19 septembre dernier, à des gros titres sur « L'Eglise obsédée par l'avortement ». Le lendemain, devant la Fédération internationale des médecins catholiques, le pape déclarait : « Chaque enfant non né, mais condamné injustement à être l'objet d'un avortement, a le visage de Jésus-Christ, a le visage du Seigneur. »

Le problème de ce double discours pontifical, déformation jésuitique diront certains, c'est que bon nombre de catholiques ne perçoivent la parole du Saint-Père qu'à travers les médias : ils n'ont donc accès qu'au pape version dalaï-lama ou candidat au Nobel de la paix et pas à l'enseignement du Pasteur suprême de l'Eglise, conforme à celui de ses prédécesseurs...."

Guillaume Luyt


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