Nous avons relevé récemment les propos d’un évêque auxiliaire de Paris, Mgr Renauld de Dinechin, invitant à l’accueil des « migrants » dans la paroisse de Saint-Bernard de la Chapelle. Cette semaine, c’est l’épiscopat français qui se solidarise avec tous les « migrants », c’est-à-dire, légalement parlant, des délinquants ayant pénétré clandestinement sur notre sol en violant notre droit et nos lois.
Dans un « message » pour le dimanche 21 juin, adressé spécifiquement aux catholiques en France par le président de la Commission épiscopale pour la Mission, Mgr Laurent Dognin et l’évêque d’Orléans, président du Conseil pour la solidarité, Mgr Jacques Blaquart, les fidèles sont conviés « à ne pas se taire après l’émotion légitime » et à interpeller les responsables politiques. « A nous de trouver les moyens d’associer ces migrants pour qu’ils puissent devenir un élément de la solution de nos maux sociaux », insistent-ils, affirmant que la France est un pays de « migrations réussies ».
Incroyables propos !
Depuis le Concile, on croyait les évêques proches « des hommes de ce temps » et du « peuple de Dieu », ainsi qu’on appelle désormais l’ensemble des laïcs. En lisant un tel communiqué, on se demande dans quel monde ces Excellences vivent ! Car, enfin, la présence de ces clandestins sur notre sol – et sur celui des Etats européens du Sud en première ligne – est un problème politique et un problème social extrêmement préoccupants pour les Français – y compris leurs diocésains – qui se sentent envahis par ces « squatters ». Les présenter comme un élément de « la solution à nos problèmes sociaux » est une provocation dont, apparemment, ces prélats ne se rendent même pas compte. Ils ne nous disent d’ailleurs pas comment cette armée de pauvres hères va nous aider à résoudre nos problèmes sociaux. Lesquels ? Comment ?
Ils affirment pour justifier leur propos que notre pays est celui des « migrations réussies ». Certes, celles légales, il y a plusieurs décennies, des Polonais, des Espagnols, des Portugais, etc. qui ont en commun, outre d’être venus chez nous pour y travailler parce que, à l’époque, il y avait du travail, d’être catholiques. Entre eux et les Français, il y avait une culture et une civilisation communes, communauté de destins, d’où leur facilité à s’intégrer et leur volonté d’y parvenir. La réussite de cette migration, elle est là ; elle n’est évidemment pas transposable à ces clandestins venus d’ailleurs, d’une autre religion, d’une autre culture, d’un autre monde, avec la volonté non d’accroître nos richesses par leur travail mais d’en profiter à travers la générosité de notre système social.
Nous l’avons déjà souligné, nous le répétons à l’intention de nos évêques qui n’ont que le mot « justice » à la bouche : accueillir ces clandestins et leur procurer les bienfaits de nos lois sociales notamment, est une grande injustice à l’égard de ceux de leurs compatriotes qui, dans la même difficile situation qu’eux au pays, sont restés sur leur terre. Ils n’ont pas voulu abandonner femme, parents et enfants ou, pire, les emmener avec eux et risquer leur vie. Ils ont respecté nos lois en essayant, en vain le plus souvent, d’immigrer légalement. Pour eux, rien. Pour les fraudeurs, tout. Est-ce juste NN.SS. ?
Après nous avoir fait la leçon, que propose l’épiscopat français ? Réponse : « Nous n’avons pas voulu indiquer de recettes-miracles pour la gestion des migrations. Car il n’y en a pas. » Nous voilà bien avancés ! Merci de nous « éclairer » ainsi ! Une petite « recette », peut-être : en accueillir quelques-uns dans vos appartements épiscopaux ? On songe spontanément aux propos du Christ quand il stigmatisait l’attitude des chefs religieux de son temps : « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. »
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