Point n'est besoin, comme dans les tentatives révolutionnaires antérieures, d'une dictature sanguinaire pour assurer le triomphe de l'idéologie du genre. Le Nouvel Ordre Mondial de la Sexualité¹ s'instaure insidieusement au sein du monde occidental grâce au soutien des médias, des organismes politiques nationaux et internationaux et des structures publiques d'enseignement (...)
Voilà où se situe exactement le combat que nous devons mener. Plus qu'une erreur, c'est une faute de le limiter à un affrontement d'idées laïcisées sur la nature de la loi naturelle. Nos adversaires ne se cachent pas de nier l'existence d'un Dieu que nous reconnaissons comme le créateur de l'ordre naturel du monde, et leur intention d'éradiquer ainsi notre foi en lui. C'est faire leur jeu que de chercher à se battre sur le seul terrain d'une « écologie humaine » déconnectée du fondement divin des lois de la Création : ils ne se privent pas, du coup, de faire valoir que les pulsions auxquelles obéissent les orientations sexuelles que nous qualifions de « désordonnées », sont elles-mêmes l'effet d'une loi naturelle qui commande l'instinct sexuel de chaque individu : loi naturelle contre loi naturelle en quelque sorte.
Il ne peut rien sortir de bon de cette réduction systématique à l'état laïc de notre défense d'un ordre naturel de la Création, mais au contraire, à terme, un relativisme doctrinal source de désarmement moral. Entre les deux cités qui se livrent un combat mortel, il ne saurait y avoir de tierce position. Dès à présent, les familles vont devoir faire un choix décisif pour l'avenir spirituel, moral et culturel de leurs enfants en âge scolaire, voire pour leur équilibre psychologique. Mais ce combat nous concerne tous, même quand nos propres enfants sont à l'abri de cette idéologie révolutionnaire (en sommes-nous, d'ailleurs, absolument certains ?). On ne se sauve pas seul mais par les autres et pour les autres, et nous avons donc le devoir de protéger les enfants spirituellement abandonnés aux mains des corrupteurs des âmes. C'est un devoir majeur dont nous aurons à répondre devant Dieu.
Source: Alain Toulza dans un article paru en janvier 2014 dans le n° 50 de la revue Civitas