Toutes les religions se sont servis de la musique pour imprimer un caractère plus religieux à leurs rites solennels. La musique est l'art qui sait le mieux exprimer l'indicible.


Les Anciens considéraient la musique comme d'essence divine; elle établissait un lien entre l'homme et le Divin. Dans tous les rites, les phénomènes sonores jouent un rôle fondamental, car ils mettent en communication l'homme et le sacré. La perte du sens sacré correspond à une dégénérescence de toutes les valeurs. Le philosophe chinois Kouei disait "Veut ‑on savoir si un royaume est bien gouverné et si les mœurs de ceux qui l'habitent sont bonnes ou mauvaises ? Qu'on examine la musique pratiquée".


Le rôle de la musique sacrée est d'éveiller le sentiment du divin et une attitude intérieure d'adoration. Comme l'explique si bien Ravi Shankar, musicien indien, "Le but suprême de notre musique est de révéler l'essence de l'univers qu'elle reflète et les ragas figurent parmi les moyens qui permettent d'appréhender cette essence. Ainsi, à travers la musique, on peut atteindre Dieu".


Toute musique sacrée traditionnelle est modale. Elle est présente en Inde (raga), au Proche‑Orient (dastgha en Iran) et dans les pays arabes (maqam). C'est par définition une musique de méditation et d'intériorité. Par ailleurs, cette musique possède un effet psychologique et physiologique très profond, puisque la pratique mentale d'un mode est considérée comme l'une des formes de méditation les plus efficaces. La musique modale repose sur l'organisation des intervalles qui sont en général de faible amplitude.


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